L'indépendance est l'état auquel nous, africains, aspirons, pour ce
faire nous devrons reprendre le contrôle de notre espace, de notre politique
économique (budgétaire et monétaire), avoir une défense plus efficace, accorder
plus d'importance à nos langues, réapprendre notre histoire et notre culture
bref se "désoccidentaliser" et opter pour un retour aux sources. Mais nous ne
l'entendons pas de cette oreille, en effet, nous voulons l'indépendance sans
pour autant s'affranchir du dictât occidental. En d'autres termes nous ne
voulons en aucun cas se défaire des règles dictées par les colons.
Etant nourris à
l'école coloniale et s'abreuvant aux médias occidentaux, nous ne pouvons
comprendre que nous sommes encore sous l'emprise de nos maîtres D'ailleurs ces
deux sources qui nous inculquent la culture et les valeurs occidentales, nous emmènent
logiquement à brûler notre vraie culture et nos vraies valeurs car celles-ci
différent de celles venant du nord de la méditerranée. Mieux encore, à
considérer nos langues comme des sous langues, étant rabaissées au rang de
dialectes ou de langues vernaculaires. Aussi l'on peut s'apercevoir, que nos
frères qui continuent à perpétuer notre culture et nos rites ancestraux, sont mal
vus, par ceux ayant embrassé la modernité, les qualifiant ainsi d'arriérés
disant que ce sont des gens qui ont un mode vie archaïque.
Nous ne nous
rendons même pas compte des contradictions que l'on materne. J'entends par ci
par là des frères dirent "je suis fier d'être noir" ou encore "Africain
et fier de l'être". Pourtant ce sont les mêmes qui passent leur temps à s'éclaircir
la peau, ce sont eux qui préfèrent les prénoms du colon car ceux de nos ancêtres
ils les trouvent laids. Ils refusent d'arborer nos beaux costumes africains, je
les vois implorer la démocratie à croire qu'il y a que sous ce régime que l'on
peut vivre heureux, ils ne parlent plus nos langues, ne célèbrent que les fêtes
païennes et religieuses qui ont été importées, se référant jamais à nos
penseurs ni à notre histoire (à croire que nous n'en avons pas)... à part ça
ils sont " fier d'être africains ". Je dirais plutôt
"afro-européen".
Depuis quelques
siècles, l'homme noir est devenu le dernier de la classe, il se met à rêver de
croissance et de développement comme son homologue blanc. Toujours est- il, il
pourrait tout mettre en œuvre afin d'atteindre la posture tant espérée.
Malheureusement, il opte pour la pleurniche (traite négrière,
colonisation,...), se complait dans l'état du malade où tout le monde vient
pleurer à son chevet. Il se remet à Dieu et aux proverbes africains, espérant
ainsi voir s'opérer des miracles. La grande méconnaissance de sa culture, de
ses valeurs et sa grande histoire favorise cette léthargie consternante et aberrante.
Il se tourne vers les élites occidentales, en espérant niaisement que le salut
lui se sera apporté par ses bourreaux.
Plus que jamais il
va falloir se réveiller, ensuite se lever si nous voulons avancer dignement,
pour ce faire le retour aux sources s’impose. Cela est la seule issue, pour
retrouver notre intégrité économique, sociale, culturelle, intellectuelle et
spirituelle, en d’autres termes pour retrouver notre Liberté redevenir nous-mêmes.
La jeunesse africaine doit être emmené à prendre conscience de l’état de notre
mère patrie, cette prise de conscience sera synonyme du réveil, qui déclenchera
la marche vers l’indépendance qui ne trouve son salut nulle part que dans un
retour aux sources.
DETCHISSAMBOU Mbi-Fani
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